Quatrième de couverture : Simple dit "oh, oh, vilain mot" quand Kléber, son frère, jure et peste. Il dit "j'aime personne, ici" quand il n'aime personne, ici. Il sait compter à toute vitesse : 7, 8, 9, 12, B, mille, cent. Il joue avec des Playmobil, et les beaud'hommes cachés dans les téphélones, les réveils et les feux rouges. Il a trois ans et vingt-deux ans. Vingt-deux ans d'âge civil. Trois d'âge mental. Kléber, lui, est en terminale, il est très très courageux et très fatigué de s'occuper de Simple.
Simple a un autre ami que son frère. C'est Monsieur Pinpin, un lapin en peluche. Monsieur Pinpin est son allié, à la vie à la mort. Il va tuer Malicroix, l'institution pour débiles où le père de Simple a failli mourir de chagrin. Monsieur Pinpin, dans ces cas-là, il pète la gueule.
Rien n'est simple, non, dans la vie de Simple et Kléber. Mais le jour où Kléber a l'idée d'habiter en colocation avec des étudiants, trois garçons et une fille, pour sauver Simple de Malicroix, alors là, tout devient compliqué.

Mon avis : L'innocence de Simple est vraiment touchante et bouleversante, et parfois elle me faisait rire.
Malgré son handicap, il égaie la vie des personnages tout comme il la complique.
Le personnage de Kléber a une grande force mentale, étant donné qu'il est mineur et qu'il est le responsable de Simple, en essayant aussi d'avoir sa propre vie à côté ce qui n'est pas toujours facile.
Les membres de la colocation sont vraiment adorables, comme Enzo qui sous ses airs de rigolo cache une grande sensibilité.
L'écriture est belle et fluide.
Ce livre m'a fait penser à Oh, boy du même auteur pour le thème de la fraternité.
A lire vraiment !

Histoire : J'ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu'à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s'était cassé dans mon moteur. Et comme je n'avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C'était pour moi une question de vie ou de mort. J'avais à peine de l'eau à boire pour huit jours. Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J'étais bien plus isolé qu'un naufragé sur un radeau au milieu de l'océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m'a réveillé. Elle disait : ... " S'il vous plaît... dessine-moi un mouton ! "
- Hein!
- Dessine-moi un mouton...
J'ai sauté sur mes pieds comme si j'avais été frappé par la foudre. J'ai bien frotté mes yeux. J'ai bien regardé. Et j'ai vu un petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement.

Mon avis : Ce livre est un petit bijou. Dommage que je n'ai pas réussi à le lire petite, je me demande pourquoi d'ailleurs. C'est rempli de poésie et d'innocence, j'adore. Une replongée en enfance en toute beauté. L'histoire de l'aviateur et du petit prince nous suit encore après sa lecture. De plus, les illustrations sont vraiment belles.

Extraits : "Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n'existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu'un petit mouton peut anéantir d'un seul coup, comme ça, un matin, sans se rendre compte de ce qu'il fait, ce n'est pas important ça !"

"Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui."

Histoire : La jeune Sépha a quitté l'Éthiopie dans des circonstances dramatiques.Des années plus tard, dans la banlieue de Washington où il tient une petite épicerie, il tente tant bien que mal de se reconstruire, partageant avec ses deux amis, Africains comme lui, une nostalgie teintée d'amertume qui leur tient lieu d'univers et de repères. Mais l'arrivée dans le quartier d'une jeune femme blanche et de sa petite fille métisse va bouleverser cet équilibre précaire ...

Mon avis : Un livre vraiment intéressant sur la vie d'un immigré arrivé aux Etats-Unis mais étant toujours attaché et coincé dans son pays d'origine. On remarque la nostalgie des personnages, qui n'arrivent pas à se reconstruire dans un pays qu'ils ne considèrent pas comme le leur. Le récit se mélange entre ses souvenirs et le présent, parfois je me mélangeais les pinceaux.
La relation entre Sépha et Naomi est touchante, cette petite lui permet d'ouvrir les yeux et de vivre mieux. Par compte, la mère de cette dernière Judith m'a agacé, refaire à neuf une superbe et grande maison dans un quartier défavorisé est complètement dingue !
Dans ce livre, il y a une profonde mélancolie et l'envie de se reconstruire.
Pour ma part, il m'a beaucoup plu.

Un autre avis : Mengestu brasse avec maestria politique et sentimental, Shakespeare et Tchekhov, il dessine d'inoubliables portraits d'exclus de la modernité, perdus entre deux mondes, suspendus dans l'espace et le temps.
Fabienne Pascaud, Télérama

Extraits : " Nos souvenirs, dit Joseph, sont comme une rivière qui serait séparée de l'océan. Avec le temps, ils vont lentement se tarir sous le soleil, alors on boit et on boit mais on n'est jamais désaltérés. "

" Il faut ajouter de la couleur à la vie chaque fois qu'on le peut "

Histoire : En 1830, dans la France de la restauration, Julien Sorel, jeune homme d'origine modeste et ambitieux, part à l'assaut de la haute société...

Mon avis :
La quatrième de couverture ne décrit pas assez : Julien Sorel, fils d'un charpentier est engagé par le maire de Verrières comme précepteur, il finira par avoir une relation avec la femme de ce dernier, Madame de Rênal. Il est ambitieux et son but est d'arriver dans la haute société, tous les moyens sont bons. Une lettre anonyme est envoyé à Monsieur de Rênal déclarant une liaison entre sa femme et son précepteur. Julien ira donc au séminaire car il aspire à une carrière ecclésiastique. Ensuite nous le retrouvons à Paris où il est secrétaire d'un des hommes les plus riches de Paris : Monsieur de La Mole. La fille de ce dernier aura une passion violente pour Julien...

Le titre Le Rouge et le Noir indique deux aspects importants : le Rouge représente la carrière militaire et, le Noir, la carrière ecclésiastique. Le récit est ponctué de références à la Révolution et à l'Empire, je n'ai peut-être pas tout cerné, il faudrait que j'en apprenne un peu plus sur la date 1830, qui est souvent répété. Le personnage principal admire Napoléon donc il est attiré par l'aspect militaire, mais il suit une carrière ecclésiastique car cela correspond à la période.
L'époque (XIXe siècle) est une époque que j'aime particulièrement, on est donc imprégné de ces bals, ces châteaux, ces balades à cheval.
Le personnage principal (Julien Sorel) est un personnage ambiguë, on a du mal à cerner quand il joue pour avoir du succès, ou quand il est sincère. Dans sa relation avec Madame de Rênal, je penche plutôt vers la sincérité malgré qu'au début il décrit cette conquête comme un combat à remporter. Je trouve ce personnage touchant malgré tout, il essaie de sortir de sa condition modeste pour monter l'échelle sociale, c'est admirable ; son ambition est, malheureusement, démesurée ! On le suit de ses 19 ans à ses 23 ans, on aperçoit son évolution, il est de plus en plus ambitieux. J'apprécie le personnage de Madame de Rênal, c'est une femme simple, naturelle et assez naïve. Le personnage de Mademoiselle de La Mole m'insupporte, elle apparaît comme une orgueilleuse qui prend et rejette Julien, à la fin elle m'a un peu touchée.
Les chapitres sont courts, ils font une dizaine de pages maximum, ce qui permet de s'arrêter quand on le veut. La fin est comme elle doit être, à force de pousser l'ambition trop loin il se perd...
Malgré des longueurs (ce livre fait presque 600 pages), je me suis baigné dans cette histoire, que j'ai trouvé intéressante.
 

Histoire : Emily et Carl sont amis depuis toujours. Petits, ils jouaient à se marier et, aujourd'hui encore, Emily pense que plus tard elle épousera Carl. Pourtant, cette année, Carl est moins présent. Il a changé de collège, c'est vrai. Mais pourquoi est-il si distant ? Comme s'il l'évitait... Emily est loin d'imaginer les véritables raisons de l'attitude étrange de son ami.

Mon avis : J'avais déjà lu des romans de Jacqueline Wilson pendant mon adolescence (12/13 ans), j'aurais sans doute dû lire celui-ci à cette période car il m'a paru enfantin.
Le personnage principal, Emily, apparaît comme une petite fille (un peu bébé) et non comme une adolescente, ce qui m'a agacé au départ, puis elle évolue assez brutalement je trouve, on ne mûrit pas aussi vite. Carl m'a intrigué d'abord, jusqu'à ce que je trouve la raison de son éloignement (malheureusement je l'ai trouvé dès les premières pages). Miranda est le personnage un peu dingue, elle est agréable malgré qu'elle m'agace à draguer Carl devant la pauvre Emily (sa meilleure amie !).
Je pense que certains passages auraient pu être raccourcis car ce roman m'a semblé long surtout les centaines premières pages, l'intrigue et la raison de l'éloignement de Carl ont mis longtemps à arriver. On se rend compte qu'un "détail" peut engendrer de grandes conséquences.
Jacqueline Wilson utilise principalement des dialogues, il y a quelques descriptions mais trop peu à mon goût. J'ai aimé par compte la création de l'univers du "Pays du Verre" par Emily et Carl.
C'était un livre agréable, peut-être trop enfantin pour moi.