Neeria

Bibliothèque et cinémathèque virtuelles.

Mardi 13 avril 2010 à 22:44

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Challenge Livraddict : 9/12

Histoire : Ancien rédacteur de Millénium, revue d'investigations sociales et économiques, Mikael Blomkvist est contacté par un gros industriel pour relancer une enquête abandonnée depuis quarante ans. Dans le huis clos d'une île, la petite nièce de Henrik Vanger a disparu, probablement assassinée, et quelqu'un se fait un malin plaisir de le lui rappeler à chacun de ses anniversaires. Secondé par Lisbeth Salander, jeune femme rebelle et perturbée. placée sous contrôle social mais fouineuse hors pair, Mikael Blomkvist, cassé par un procès en diffamation qu'il vient de perdre, se plonge sans espoir dans les documnts cent fois examinés, jusqu'au jour où une intuition lui fait reprendre un dossier. Régulièrement bousculés par de nouvelles informations, suivant les méandres des haines familiales et des scandales financiers. lancés bientôt dans le monde des tueurs psychopathes, le journaliste tenace et l'écorchée vive vont résoudre l'affaire des fleurs séchées et découvrir ce qu'il faudrait peut-être taire.

Mon avis : Un début qui stagne pour mettre en place l'histoire, je l'ai trouvé un peu longue comme début. Une fois lancé, l'enquête est intéressante, je cumulais les hypothèses dont beaucoup étaient fausses, j'avais par compte un peu deviné la fin mais je n'étais pas sûre. Il y a des moments assez horribles : meurtres en série, viol, inceste (âmes sensibles s'abstenir), d'ailleurs le titre est équivoque. J'ai apprécié certaines choses : la recherche pour l'enquête, la petite découverte de la Suède, le personnage de Lisbeth qui intrigue. mais dans l'ensemble il ne m'a pas vraiment plu (je ne suis pas une grande fan de policier, d'une part parce que ça me marque et de deux parce que je n'aime pas le suspense angoissant, peureuse). C'est un bon policier malgré tout. J'hésite à lire la suite.

Lundi 19 avril 2010 à 18:48

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Tome 10
autres tomes Ici

Histoire :
Ouf ! Scooterino revient à de bons sentiments et l'idylle transalpine de Georgia reprend de plus belle.
Mais voilà qu'une proposition alléchante sur le plan musical l'éloignerait définitivement de sa belle.
Georgia se retrouve alors plongée dans un dilemme plus gros qu'elle. Super-Canon a même fini par larguer la Nouillasse ! Yeeeeeees !
Voilà de quoi adoucir ses maux.
C'est alors qu'en pleine furonculose mentonnière, Georgia apprend la rupture, plus étrange, de Dave la Marrade et Emma. Tiens, tiens ... L'expert en poilade aurait-il le cœur pris ailleurs ? Mais où ça ? s'inquiète Georgia, qui n'est décidément pas très perspicace ...

Mon avis : Après une semaine de lecture de toute la saga, je me suis attaquée au dernier tome. Il est drôle mais pas autant que les premiers tomes. Il y a donc Massimo, Super-Canon et Dave, malheureusement le premier prend beaucoup de place dans le livre, et vu que je ne l'apprécie pas j'ai peu aimé. Je suis quand même un peu déçue, je m'attendais à ce qu'il soit aussi drôle que les premiers vu le titre, et Georgia attend encore dans ce tome. Mais les points positifs c'est que Dave est souvent présent, les Choupettes : fans de Dave et qui suivent leur modèle Georgia. La fin me plaît, courte d'après moi, j'en redemanderai (un épilogue ?) pour quelques personnages : ils deviennent quoi ?

Plus : J'aime beaucoup la couverture, c'est Georgia et Dave ou je me trompe ?

Spoilers : Youpi Georgia finit avec le meilleur des gus : Dave !
Re-youpi la Nouillasse qui n'est plus avec Robbie.

Vendredi 23 avril 2010 à 16:58

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Réécriture des Liaisons dangereuses

Histoire : Julien et Camille sont faits pour s'entendre. Fascinés par la littérature du XVIIIe siècle, élèves brillants, cyniques, ils ont la conviction de s'être trompés d'époque. Et surtout une dévorante envie de s'amuser et d'affirmer leur toute-puissance. Alors quoi de mieux pour combler leurs aspirations que de se prendre pour le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil ? Quelques règles, de nombreuses "proies" à séduire, un maximum de "trophées" ... Les voilà "partenaires de crimes", maîtres d'un jeu cruel dont ils tirent les ficelles en redoutables manipulateurs. Mais c'est un jeu dangereux, qui risque de se retourner contre eux et de les précipiter dans ce qu'ils redoutent le plus : devenir des adultes ...

Mon avis : Je m'attendais pas à ce qu'il me plaise autant ce livre ! Roman épistolaire où se trouve : lettres, e-mails, textos donc ce livre se lit vite. J'ai beaucoup aimé le style, les personnages : Camille est diabolique tout comme Julien. Au départ, les personnages sont en terminales, étant au même niveau je me sentais proche d'eux. L'utilisation ponctuel de l'anglais et les phrases extraites des Liaisons dangereuses, l'alternance langage familier/langage littéraire m'ont plu, par contre il y a une très courte lettre en latin : la lettre 243 que je n'ai pas compris. J'ai aimé aussi la diversité des lieux où sont les personnages : Paris, New-York, Cannes, Londres, Singapour. Des références philosophiques et littéraires : Belle du Seigneur, Les Catilinaires, Colette, Marguerite Yourcenar, Balzac, Hegel, Kant. Dans les Liaisons dangereuses la marquise et le vicomte ont été amants, ici ils le deviennent tout en étant confidents et en s'accaparant d'autres "proies". Les lettres sont très courtes, elles font 3 ou 4 pages au maximum. Drôle, cruel, intéressant.
Une auteure qui m'intéresse et dont je lirai les autres livres.

Phrases qui m'ont plu : "I DO thing que tu te fous de ma gueule."
"Je cuisinerais grâce à la magie du micro-ondes."
"Kant n'est jamais sorti de chez lui, à part pour promener son chien, et il voudrait m'expliquer à moi ce qu'est la vie ?"

Critique : C'est acide, c'est brillant, c'est prenant. Le Figaro littéraire

Mercredi 28 avril 2010 à 19:06

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Histoire :
Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque.
Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car " qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes ".
C'est son histoire, abominable... et drolatique qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial.

Mon avis : Un livre étrange mais passionnant sur l'odorat, le monde de la parfumerie au XVIIIe siècle.
Le personnage de Jean-Baptiste Grenouille est fascinant, effrayant, un genre de "génie diabolique".
Un livre qui nous fait ressentir des odeurs de la plus écoeurante à la plus sublime.
La fin est vraiment bizarre.
J'ai plutôt aimé.

Plus : Ayant vu le film avant, j'avais quelques images qui me revenaient surtout le début.

Mercredi 5 mai 2010 à 21:16

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Histoire :
Gomorra explore Naples et la Campagnie dominées par la criminalité organisée, sur fond de guerre entre clans rivaux et de trafics en tout genre : contrefaçon, armes, drogue et déchets toxiques. C'est ainsi que le Système, comme le désignent les affiliés, accroît ses profits, conforte sa toute-puissance et se pose en avant-garde criminelle de l'économie mondialisée. Mais c'est aussi l'histoire intime de Roberto Saviano, qui est né sur ces terres et a choisi l'écriture pour mener son combat contre la camorra.

Mon avis : Basé sur des faits réels, ce livre est vraiment intéressant et poignant pour expliquer le fonctionnement de la mafia napolitaine (ou appelé Camorra). Je me suis un peu perdu avec tous ces noms et clans camorristes, mais sinon Saviano raconte très bien son sujet en alternant roman et reportage. Ce livre est poignant car on voit à quel point la camorra détruit tout principe pour de l'argent : la mort ne signifie rien, aucune dignité humaine. Deux passages m'ont touché : le passage "Je sais. J'ai les preuves" où l'auteur raconte son combat et le chapitre Don Peppino Diana, un prêtre de la région qui dénonçait la camorra.
A lire si vous voulez des informations sur le crime organisée, pour s'interroger aussi.

Extraits : (Gallimard, 2007)
"Ce ne sont pas les camorristes qui choisissent les affaires, mais les affaires qui choisissent les camorristes. La logique de l'entreprenariat criminel et la vision des parrains sont empreintes d'un ultralibéralisme radical. Les règles sont dictées et imposées par les affaires, par l'obligation de faire du profit et de vaincre la concurrence. Le reste ne compte pas. Le reste n'existe pas. Le pouvoir absolu de vie ou de mort, lancer un produit, conquérir des parts de marché, investir dans des secteurs de pointe : tout a un prix, finir en prison ou mourir. Détenir le pouvoir, dix ans, un an, une heure, peu importe la durée : mais vivre, commander pour de bon, voilà ce qui compte. Vaincre dans l'arène du marché et pouvoir fixer le soleil."

"Je suis né en terre de camorra, l'endroit d'Europe qui compte le plus de morts par assassinat, là où la violence est la plus étroitement liée aux affaires et où rien n'a de valeur s'il ne génère pas de pouvoir. Où tout a la saveur de l'ultime bataille. Il semblait impossible d'avoir un seul instant de paix, de ne pas vivre à l'intérieur d'une guerre où chaque geste peut signifier une reddition, où chaque besoin est une faiblesse, où tout se gagne en mordant la chair jusqu'à l'os. En terre de camorra, combattre les clans n'a rien à voir avec la lutte des classes, l'affirmation d'un droit ou la réappropriation d'une citoyenneté. Ce n'est pas une prise de conscience de sa propre dignité ni un geste de fierté. C'est quelque chose de plus essentiel, de plus viscéral, de charnel. En terre de camorra, connaître les mécanismes de domination des clans, leurs moyens d'enrichissement, leurs circuits d'investissement, c'est comprendre comment fonctionne notre temps, partout et pas seulement sur un territoire circonscrit. S'opposer aux clans devient une guerre pour la survie : comme si la nourriture qu'on mange, les lèvres qu'on embrasse, la musique qu'on écoute et les pages qu'on lit ne donnaient pas un sens à la vie, mais seulement à la survie. Connaître n'est donc pas un engagement moral : savoir, comprendre, est une nécessité. La seule chose qui permet de sentir qu'on est encore un homme digne de respirer." (p.356)

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