Neeria

Bibliothèque et cinémathèque virtuelles.

Vendredi 23 avril 2010 à 16:58

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Réécriture des Liaisons dangereuses

Histoire : Julien et Camille sont faits pour s'entendre. Fascinés par la littérature du XVIIIe siècle, élèves brillants, cyniques, ils ont la conviction de s'être trompés d'époque. Et surtout une dévorante envie de s'amuser et d'affirmer leur toute-puissance. Alors quoi de mieux pour combler leurs aspirations que de se prendre pour le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil ? Quelques règles, de nombreuses "proies" à séduire, un maximum de "trophées" ... Les voilà "partenaires de crimes", maîtres d'un jeu cruel dont ils tirent les ficelles en redoutables manipulateurs. Mais c'est un jeu dangereux, qui risque de se retourner contre eux et de les précipiter dans ce qu'ils redoutent le plus : devenir des adultes ...

Mon avis : Je m'attendais pas à ce qu'il me plaise autant ce livre ! Roman épistolaire où se trouve : lettres, e-mails, textos donc ce livre se lit vite. J'ai beaucoup aimé le style, les personnages : Camille est diabolique tout comme Julien. Au départ, les personnages sont en terminales, étant au même niveau je me sentais proche d'eux. L'utilisation ponctuel de l'anglais et les phrases extraites des Liaisons dangereuses, l'alternance langage familier/langage littéraire m'ont plu, par contre il y a une très courte lettre en latin : la lettre 243 que je n'ai pas compris. J'ai aimé aussi la diversité des lieux où sont les personnages : Paris, New-York, Cannes, Londres, Singapour. Des références philosophiques et littéraires : Belle du Seigneur, Les Catilinaires, Colette, Marguerite Yourcenar, Balzac, Hegel, Kant. Dans les Liaisons dangereuses la marquise et le vicomte ont été amants, ici ils le deviennent tout en étant confidents et en s'accaparant d'autres "proies". Les lettres sont très courtes, elles font 3 ou 4 pages au maximum. Drôle, cruel, intéressant.
Une auteure qui m'intéresse et dont je lirai les autres livres.

Phrases qui m'ont plu : "I DO thing que tu te fous de ma gueule."
"Je cuisinerais grâce à la magie du micro-ondes."
"Kant n'est jamais sorti de chez lui, à part pour promener son chien, et il voudrait m'expliquer à moi ce qu'est la vie ?"

Critique : C'est acide, c'est brillant, c'est prenant. Le Figaro littéraire

Mardi 27 avril 2010 à 22:54

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Par : Wolfgang Becker (II)
Avec Daniel Brühl, Katrin Sass, Chulpan Khamatova
Long-métrage allemand : 1h58
Comédie dramatique

Synopsis :
Alex, un jeune Berlinois de l'Est, apprend la chute du mur alors que sa mère est dans le coma à la suite d'un infarctus. Celle-ci a toujours été quelqu'un d'actif, participant avec enthousiasme à l'animation d'une chorale.
Les mois passent et le coma continue. La ville se transforme, les voitures occidentales sillonnent les rues, les publicités envahissent les murs. Au bout de huit mois, elle ouvre les yeux dans une ville qu'elle ne peut plus reconnaître. Alex veut absolument lui éviter un choc brutal que son coeur affaibli ne pourrait supporter.
Profitant de son alitement, avec l'aide de sa famille et de ses amis, il reconstruit autour d'elle son univers familier, convoque les jeunes chanteurs de la chorale, sollicite l'aide d'un ancien cosmonaute, reconverti en chauffeur de taxi, et s'efforce de faire revivre la RDA dans les 79 m² de l'appartement, remis aux normes socialistes.

Mon avis : Un film intéressant qui se déroule en RDA pendant et après la guerre froide. Je trouve que le mensonge des enfants envers leur mère est énorme mais touchant. J'aime beaucoup l'acteur principal Daniel Brühl et le personnage qui joue sa petite amie Chulpan Khamatova.
Nostalgie du communisme.
Bonne musique.
Vu en VF malheureusement.
Il faudrait sûrement que je le revois.

Plus : Je suis une accro à la VO dès que je vois un film en VF je le savoure pas pleinement.

Bande-annonce

Mardi 27 avril 2010 à 23:03

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Par : Nikita Mikhalkov
Avec : Marcello Mastroianni, Marthe Keller, Elena Sofonova
Long-métrage russe, italien : 1h57
Comédie dramatique

Histoire :
Les souvenirs du tendre et faible Romano devenu serveur à bord d'un paquebot au début du siècle. Le jour de l'anniversaire de sa femme, la belle Elisa, il apprend qu'il est ruiné et s'enfuit dans une ville d'eau. Là, il rencontre Anna, jeune et timide Russe qui finit par céder à ses pressantes avances. Effrayée par sa faute, elle rentre brusquement en Russie. Romano, devenu fou d'amour, décide de la retrouver.

Mon avis : Un début burlesque qui m'a fait beaucoup rire : les moments dans la station thermale.
J'aime les plans où la caméra est légèrement inclinée.
J'aime  l'alternance présent / passé, elle est très bien organisée.
J'aime l'acteur Marcello Mastroianni.
Voyage entre l'Italie et la Russie.
Un dernier plan que je trouve sublime.
Emouvant, nostalgique, pétillant.

A voir !

Mercredi 28 avril 2010 à 19:06

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Histoire :
Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque.
Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car " qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes ".
C'est son histoire, abominable... et drolatique qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial.

Mon avis : Un livre étrange mais passionnant sur l'odorat, le monde de la parfumerie au XVIIIe siècle.
Le personnage de Jean-Baptiste Grenouille est fascinant, effrayant, un genre de "génie diabolique".
Un livre qui nous fait ressentir des odeurs de la plus écoeurante à la plus sublime.
La fin est vraiment bizarre.
J'ai plutôt aimé.

Plus : Ayant vu le film avant, j'avais quelques images qui me revenaient surtout le début.

Mercredi 5 mai 2010 à 21:16

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Histoire :
Gomorra explore Naples et la Campagnie dominées par la criminalité organisée, sur fond de guerre entre clans rivaux et de trafics en tout genre : contrefaçon, armes, drogue et déchets toxiques. C'est ainsi que le Système, comme le désignent les affiliés, accroît ses profits, conforte sa toute-puissance et se pose en avant-garde criminelle de l'économie mondialisée. Mais c'est aussi l'histoire intime de Roberto Saviano, qui est né sur ces terres et a choisi l'écriture pour mener son combat contre la camorra.

Mon avis : Basé sur des faits réels, ce livre est vraiment intéressant et poignant pour expliquer le fonctionnement de la mafia napolitaine (ou appelé Camorra). Je me suis un peu perdu avec tous ces noms et clans camorristes, mais sinon Saviano raconte très bien son sujet en alternant roman et reportage. Ce livre est poignant car on voit à quel point la camorra détruit tout principe pour de l'argent : la mort ne signifie rien, aucune dignité humaine. Deux passages m'ont touché : le passage "Je sais. J'ai les preuves" où l'auteur raconte son combat et le chapitre Don Peppino Diana, un prêtre de la région qui dénonçait la camorra.
A lire si vous voulez des informations sur le crime organisée, pour s'interroger aussi.

Extraits : (Gallimard, 2007)
"Ce ne sont pas les camorristes qui choisissent les affaires, mais les affaires qui choisissent les camorristes. La logique de l'entreprenariat criminel et la vision des parrains sont empreintes d'un ultralibéralisme radical. Les règles sont dictées et imposées par les affaires, par l'obligation de faire du profit et de vaincre la concurrence. Le reste ne compte pas. Le reste n'existe pas. Le pouvoir absolu de vie ou de mort, lancer un produit, conquérir des parts de marché, investir dans des secteurs de pointe : tout a un prix, finir en prison ou mourir. Détenir le pouvoir, dix ans, un an, une heure, peu importe la durée : mais vivre, commander pour de bon, voilà ce qui compte. Vaincre dans l'arène du marché et pouvoir fixer le soleil."

"Je suis né en terre de camorra, l'endroit d'Europe qui compte le plus de morts par assassinat, là où la violence est la plus étroitement liée aux affaires et où rien n'a de valeur s'il ne génère pas de pouvoir. Où tout a la saveur de l'ultime bataille. Il semblait impossible d'avoir un seul instant de paix, de ne pas vivre à l'intérieur d'une guerre où chaque geste peut signifier une reddition, où chaque besoin est une faiblesse, où tout se gagne en mordant la chair jusqu'à l'os. En terre de camorra, combattre les clans n'a rien à voir avec la lutte des classes, l'affirmation d'un droit ou la réappropriation d'une citoyenneté. Ce n'est pas une prise de conscience de sa propre dignité ni un geste de fierté. C'est quelque chose de plus essentiel, de plus viscéral, de charnel. En terre de camorra, connaître les mécanismes de domination des clans, leurs moyens d'enrichissement, leurs circuits d'investissement, c'est comprendre comment fonctionne notre temps, partout et pas seulement sur un territoire circonscrit. S'opposer aux clans devient une guerre pour la survie : comme si la nourriture qu'on mange, les lèvres qu'on embrasse, la musique qu'on écoute et les pages qu'on lit ne donnaient pas un sens à la vie, mais seulement à la survie. Connaître n'est donc pas un engagement moral : savoir, comprendre, est une nécessité. La seule chose qui permet de sentir qu'on est encore un homme digne de respirer." (p.356)

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