Réécriture des Liaisons dangereuses
Histoire : Julien et Camille sont faits pour s'entendre. Fascinés par la littérature du XVIIIe siècle, élèves brillants, cyniques, ils ont la conviction de s'être trompés d'époque. Et surtout une dévorante envie de s'amuser et d'affirmer leur toute-puissance. Alors quoi de mieux pour combler leurs aspirations que de se prendre pour le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil ? Quelques règles, de nombreuses "proies" à séduire, un maximum de "trophées" ... Les voilà "partenaires de crimes", maîtres d'un jeu cruel dont ils tirent les ficelles en redoutables manipulateurs. Mais c'est un jeu dangereux, qui risque de se retourner contre eux et de les précipiter dans ce qu'ils redoutent le plus : devenir des adultes ...
Mon avis : Je m'attendais pas à ce qu'il me plaise autant ce livre ! Roman épistolaire où se trouve : lettres, e-mails, textos donc ce livre se lit vite. J'ai beaucoup aimé le style, les personnages : Camille est diabolique tout comme Julien. Au départ, les personnages sont en terminales, étant au même niveau je me sentais proche d'eux. L'utilisation ponctuel de l'anglais et les phrases extraites des Liaisons dangereuses, l'alternance langage familier/langage littéraire m'ont plu, par contre il y a une très courte lettre en latin : la lettre 243 que je n'ai pas compris. J'ai aimé aussi la diversité des lieux où sont les personnages : Paris, New-York, Cannes, Londres, Singapour. Des références philosophiques et littéraires : Belle du Seigneur, Les Catilinaires, Colette, Marguerite Yourcenar, Balzac, Hegel, Kant. Dans les Liaisons dangereuses la marquise et le vicomte ont été amants, ici ils le deviennent tout en étant confidents et en s'accaparant d'autres "proies". Les lettres sont très courtes, elles font 3 ou 4 pages au maximum. Drôle, cruel, intéressant.
Une auteure qui m'intéresse et dont je lirai les autres livres.
Phrases qui m'ont plu : "I DO thing que tu te fous de ma gueule."
"Je cuisinerais grâce à la magie du micro-ondes."
"Kant n'est jamais sorti de chez lui, à part pour promener son chien, et il voudrait m'expliquer à moi ce qu'est la vie ?"
Critique : C'est acide, c'est brillant, c'est prenant. Le Figaro littéraire